Accéder au contenu principal

Le graffiti, c'est plus interdit

Cela fait plus de 30 ans que les Etats Unis ont donné leurs lettres de noblesse au graffiti... la France semble s'y mettre et c'est plutôt bien! L'art de la rue a franchi le seuil du Grand Palais au printemps 2009 dans l'expo "Tag", pour être définitivement reconnu par la Fondation Cartier ("Né dans la rue") et le Palais de Tokyo tout récemment...

Le street art a donc fait ses premiers pas dans la marché de l'art français et les galeries fleurissent. Devenu légitime, l'avènement de cet art polémique et underground n'était pas évident : pas forcément beau, sous la forme d'une signature ou d'une fresque graffée, interdit, revendicateur et parfois synonyme de dégradation, l'art de la rue est passé sous les jets des karchers avant de devenir tendance.
Mais on est loin à présent d'une création délinquante et dissimulée... le graff est partout, de la déco intérieure en passant par le packaging et le merchandising; on assiste même à des récupérations commerciales qui manquent franchement de finesse (la SNCF qui finance une performance de graffs sur les wagons du Thalys.... on aura tout vu). Reste que le graffiti porte en lui une culture urbaine rebelle et un esprit de provocation éphémère très séduisants et très tendance, forcément.

Doze Green...

Mode 2...

Amusant, le philosophe et sociologue Jean Baudrillard avait définit le tag comme la "publicité de sa propre existence"... à voir maintenant comment la pub peut exister au travers du tag!


Commentaires

  1. Stylé ton blog !
    C'est toi qui a fait le design !
    Antoine de Bordeaux !

    RépondreSupprimer
  2. merci Antoine!! c'est un copain qui m'a aidée pour la bannière! j'espère que tout va bien pour toi, bises!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Salvador Dali inspire Perrier

Cherchez l'erreur: ... à voir en ce moment dans nos villes cette campagne réalisée par Ogilvy pour Perrier. Si la ressemblance avec la toile de Dali n'est explicite ni dans le fond ni dans la forme, il faut avouer que le résultat est plutot bluffant d'allusions.... Les publicitaires maîtrisent décidemment les codes de la sémiologie artistique ( à relire!) , et c'est tant mieux pour nos yeux! Perrier n'est en tout cas pas à son coup d'essais avec la récupération artistique, comme en témoigne cette campagne reprenant Arcimboldo et récompensée par un Gold Award en 1989: ndlr: Fou!! je m'aperçois en écrivant mon article que c'était déjà Salvador Dali qui était le réalisateur de la sulfureuse publicité TV de Perrier en 1976!! merci OPH!

Monoprix, la campagne arty

Minimalisme, typo en lettres capitales, bandes de couleurs : la nouvelle image de Monoprix prend des airs de Pop art . Belle inspiration que celle de ce mouvement qui avait pris la grande consommation comme support d'inspiration. Ici, il est évident que le Bobo un peu cultivé reconnaîtra l'esprit de Warhol, l'artiste qui a installé la boite de Campbell au Panthéon des marques cultes. L'objectif de cette campagne? Affirmer le positionnement de Monoprix comme la MDD urbaine, branchée, quali et populaire: "des produits aussi bons, aussi beaux, aussi chics que s'ils étaient chers" . Avec des slogans accrocheurs autant que provocateurs, ( "non au junk design" , "non au quotidien quotidien" , "parce que le lait peut être beau" ), la campagne réalisée par Havas reprend la dialectique de l'arty. Les standards artistiques sont appliqués aux objets pour créer un ensemble beau, humoristique et décalé . Là où la campagne ...

Yoyoi Kusama//Nespresso Pixie : what's the point ?

Alors que l'expo Yoyoi Kusama bat son plein au Centre Pompidou, le rapprochement avec les affiches Nespresso pour la cafetière Pixie peut apparaître plus au moins cocasse :